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Channel: Cycle thématique – Les carnets de l'IRHT
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Typologie des textes et des manuscrits philosophiques (18 octobre 2001)

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Gilbert Dahan − Qu’est-ce qu’un manuscrit philosophique ?

La question sera posée dans le contexte de l’Occident latin et la conclusion invitera les collègues spécialistes des autres domaines à apporter des éléments de comparaison (mss arabes, hébreux – pour les mss grecs l’exposé de Ph. Hoffmann l’aura déjà fait). Un manuscrit philosophique se définit-il uniquement par son contenu, des manuscrits philosophiques ?

  1. Il conviendra alors, dans un premier temps, de demander à la pensée médiévale ce qu’elle entend par philosophie et comment cette « discipline » apparaît dans les systèmes de classification du savoir. On aura recours aux lexiques, aux divisions de la philosophie et l’on jettera un coup d’œil aux catalogues anciens de bibliothèques pour voir comment y apparaissent les manuscrits philosophiques.
  2. On passera ensuite à l’étude des contenus : d’une part, quelles œuvres et quels regroupements d’œuvres apparaissent dans un certain nombre de mss que nous dirons philosophiques (regroupements thématiques, regroupements par auteurs ou ensembles d’auteurs, mélanges) ; d’autre part, on se demandera s’il y a des caractéristiques formelles (par exemple, la présentation des commentaires d’Aristote).
  3. Le plus significatif est sans doute l’utilisation qui est faite du manuscrit : comment se présentent les mss (de luxe, d’utilisation courante, brouillons), l’iconographie, les marginalia, etc. Il ne s’agira pas, évidemment, d’établir une typologie, qui ne pourra être envisagée qu’à l’issue du cycle mais de poser quelques questions.

Jean-François Genest − Libri philosophiae et manuscrits théologiques dans le Moyen Âge latin à l’époque des universités.

Alors qu’on parle couramment de manuscrits bibliques, juridiques, hagiographiques… sans que ces qualificatifs soulèvent la moindre difficulté, la notion de manuscrit « philosophique » est loin d’avoir la même évidence. Il paraît donc utile d’aborder la question à partir d’un type de sources qui a l’avantage de refléter l’opinion courante des milieux lettrés de l’époque : les catalogues méthodiques de quelques grandes bibliothèques savantes, échelonnés du XIIIe au XVe siècle. Que trouve-t-on dans leur nomenclature sous l’appellation de libri philosophiae ? Quels rapports entretiennent-ils avec les libri artium ?

Une enquête de ce genre montre l’importance que les contemporains accordaient à la distinction entre les écrits issus de la Faculté des arts et ceux qui provenaient de la Faculté de théologie. Mais jusqu’à quel point ce clivage, dont la portée est d’abord institutionnelle, se retrouve-t-il dans le contenu intellectuel de ces mêmes écrits ? En fait, les historiens de la philosophie médiévale usent – plus ou moins largement selon les thèmes étudiés – de sources dites théologiques. Pour donner une idée de ce voisinage et de ces interférences entre libri philosophiae et libri theologiae, on examinera, entre autres documents, la liste des questions abordées dans une lecture des Sentences inédite du milieu du XIVe siècle, celle du cistercien Pierre de Ceffons.

Philippe Hoffmann − Textes philosophiques et manuscrits philosophiques (littérature grecque, Antiquité tardive / Moyen Âge / Renaissance)

  1. Les origines grecques : la philosophie, l’écriture et les livres (quelques rappels)
  2. Un ensemble de manuscrits philosophiques la « Collection Philosophique » platonicienne (Constantinople, 3e quart du IXe s.)
  3. Peut-on caractériser des « manuscrits philosophiques » ? Et selon quels critères ?

N.B. Cette communication a été publiée en 2002 sur la plateforme Ædilis (http://aedilis.irht.cnrs.fr/msphilo/jeudi_philo_1.htm).


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